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Portraits

Ceux qui font la course en Midi Pyrenées

Cette nouvelle rubrique a pour vocation de mieux faire connaître celles et ceux qui animent les pelotons de course dans notre région. Vous les voyez souvent sur les podiums et dans les classements, vous connaissez leurs visages, mais vous avez rarement l'occasion d'échanger quelques paroles avec eux. Grâce à cet espace, vous allez en savoir un petit peu plus sur leur parcours sportif, leurs entrainements, leurs projets.

Parfois, vous aurez aussi le plaisir de lire des interviews de ceux qui font notre sport à un niveau encore plus important, national et international.

Pour avoir accès aux interviews, cliquez sur la photo.

Ceux qui font la course en Midi Pyrenées

Cette nouvelle rubrique a pour vocation de mieux faire connaître celles et ceux qui animent les pelotons de course dans notre région. Vous les voyez souvent sur les podiums et dans les classements, vous connaissez leurs visages, mais vous avez rarement l'occasion d'échanger quelques paroles avec eux. Grâce à cet espace, vous allez en savoir un petit peu plus sur leur parcours sportif, leurs entrainements, leurs projets.

Parfois, vous aurez aussi le plaisir de lire des interviews de ceux qui font notre sport à un niveau encore plus important, national et international.

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Aurélie Gauliard, la perle de Gray !

 N’ayons pas peur de mots, Aurélie Gauliard est un phénomène. Nous l’avions croisé pour la première fois dans le petit monde de la course à pied du côté de Blagnac, en début d’année, lors du semi qu’organise son club. Elle avait remporté le 10km en claquant un superbe 36’24’’ ce qui constitue toujours à ce jour son record sur la distance, officiellement… Mais bien sûr, elle, son truc, c’est le triathlon, alors…

 Fin du mois de mai. Rodez. Le Tri 12 a mis les petits plats dans les grands pour recevoir le gratin national des duathlètes… et même mieux car comme souvent lors des épreuves du Grand Prix, les clubs alignent des éléments étrangers parmi les meilleurs du monde. Aurélie représente sur cet événement le club de Tri Saint-Amant Dun 18 (un des clubs les plus prestigieux de France qui est installé dans le Cher) et l’équipe féminine avait terminé l’an passé deuxième au général à l’issue des 5 manches du GP. C’est un peu comme la Coupe de France des clubs si l’on peut tenter la comparaison…. Cette année, le club est un peu plus loin, seulement quatrième serait on tenté de dire, mais l’explication vient dans le fait simple et aussi cruel que le compagnon de la meilleure élément du groupe, Sabrina, responsable aussi du team, est décédé durant la saison. Pas besoin d’épiloguer pour comprendre la déstabilisation du groupe durant certaines épreuves proches de cette date noire… Le TSADun 18 est classée donc quatrième pour l’heure et lorgne toujours malgré tout vers la dernière marche du podium qui lui est sans doute promise fin juillet à Metz lors de la dernière manche du circuit. Mais à Rodez, c’est Aurélie qui nous intéresse. Sur le parcours pédestre de 5 kilomètres, la première boucle donc, la jeune femme de 24 ans, licenciée donc au BS Blagnac depuis septembre dernier, va réussir tout simplement la course de sa vie. Elle signe un 16’40’’ dans la foulée de deux des meilleures du monde de la spécialité avant de prendre le vélo. Tout simplement fabuleux ! Derrière elle se classera finalement quatrième. La première n’est autre que la vice-championne du monde en titre et la deuxième avait fini cinquième de ces mêmes championnats. Elle fait toute la course avec elle et finit juste derrière. De bon augure donc pour le reste de sa carrière…« C’est vrai que pour moi cela a quasiment était la course parfaite. «  explique-t-elle avec un peu de recul. « Courir ainsi dans son jardin quasiment, ça aide pas mal. Il n’y a pas le poids des trajets pour se rendre sur l’épreuve. Mais si on m’avait dit que je tiendrai tête à quelques unes des meilleures, je ne l’aurai sans doute pas cru… J’étais bien. Tout simplement. »Pour cette jeune femme, qui finit donc sur Toulouse sa dernière année en Master 2 Pro (filière Ergonomie) avant de logiquement se retrouver en septembre sur le marché du travail, ces époustouflantes performances ne sont pourtant pas le fruit du hasard.« En fait la course à pied n’a jamais été ma tasse de thè. J’ai commencé par la natation depuis toute petite. C’est mon sport de base comme on dit. A 10 ans j’étais dans les bassins du côté de Gray, ma ville natale, entre Dijon et Besançon. Mais, même si j’avais un bon niveau régional, je ne progressais plus vraiment vers 15 ou 16 ans… Du coup le déclic pour moi est venu d’une copine de collège qui faisait du triathlon et qui m’a entrainé sur ma première compétition. Comme je suis sortie dans les premières de l’eau, je finis finalement deuxième fille et cela m’a vraiment plu… J’ai continué. Je faisais déjà pas mal de VTT de part chez moi. Aussi ça a été une suite logique… »Deuxième pour sa première épreuve, mais aussi 6ème à Vendôme lors du championnat de France cadettes. Et sans entraîneur. Elle n’a qua 17 ans et a trouvé sa voie… Cela reste encore à ce jour son meilleur souvenir. Parallèlement Aurélie fait suivre ses études, comme on dit aussi. Elle rentre en STAPS pour devenir professeur de sport. Elle décide donc de « descendre » sur Marseille. Son premier entraîneur, Spy Karoly, qui était Conseiller Technique de Ligue (CTL) vers chez elle, est mutée dans le Sud. Elle va donc le suivre et vivre quelques unes des ses plus belles années.« Marseille est une ville formidable. Surtout quand vous êtes étudiant. Cela m’a fait mal de la quitter l’an passé. J’y ai d’ailleurs laissé pas mal de mes amis actuels… Mais bon à Toulouse, j’ai retrouvé une autre stabilité, un autre groupe aussi… » Après avoir donc légèrement bifurqué dans ses études, pour passer un Master 2 Pro, c’est fort logiquement qu’elle va encore déménager. Et aujourd’hui ses clubs dont donc l’ASPTT Toulouse pour la natation et le SC Blagnac pour l’athlétisme. « J’ai trouvé en Bruno Dheilly, une oreille attentive. Il sait tout l’entrainement que je fais à côté pour le triathlon, il sait aussi que je ne suis pas toujours libre pour les compétitions et pourtant il a réussi à adapter tout cela à ma pratique de la course à pied. C’est certainement grâce à lui que j’ai autant progressé en course à pied cette année… » Car on l’aura compris, si ça marche aussi bien donc depuis le début de la saison, c’est parce qu’Aurélie a réussi à pas mal progresser dans ce qui était jusqu’alors son vrai point faible : la course ! « Je pense vraiment que je vaux actuellement moins de 36’ sur 10km, peut-être 35’30’’ ou quelque chose du genre. Mais encore faut-il trouver un 10km officiel pour se réaliser et j’avoue que ce n’est pas mon objectif principal. Moi je préférerai rentrer dans le Top 30 des meilleurs triathlètes par exemple cette saison. «  En course à pied, la plupart du temps sur la piste de Blagnac, Aurélie ne s’entraîne, si l’on peut dire, que trois fois par semaine. C’est dire la marge de progression qu’elle possède dans le domaine. Mais ce petit bout de femme à la tête bien faite, n’a jamais rechigné non plus sur le travail à l’entrainement. Elle a passé tout l’hiver à se lever à 6h pour débuter son entrainement à 6h45’ à Léo Lagrange avant de rejoindre la Fac puis le soir de partir soit courir, soit rouler avant de bosser ensuite chez elle aux devoirs. Bref des journées bien remplies qui expliquent donc pourquoi elle est arrivée au niveau qui est le sien actuellement. « C’est vrai que j’ai un emploi du temps bien chargé… Une quinzaine d’heures d’entrainement par semaine et encore cela dépend des week-ends où si je m’entraîne en vélo et que je n’ai pas de compétition, cela peut encore monter un peu plus. Mais j’aime ça. Ce n’est pas une contrainte pour le moment. Et tout le temps libre qu’il me reste, je le passe avec mes amis ou bien à lire. J’arrive à pas mal me plonger dans des bouquins, surtout lors des longs déplacements vers les épreuves…. » Cette année, on aura vu Aurélie jusqu’aux interrégionaux de cross avec la formation blagnacaise (elle a décliné sa qualification aux Frances pour cause de partiels !), puis au semi de Blagnac donc… Ensuite elle a débuté sa saison de duathlon avec les résultats que l’on sait donc, et on l’a même vu l’autre jour du côté de Revel où elle réussissait l’exploit de finir quatrième de la course… au général.  Mais où s’arrêtera la perle de Gray ? C’est toute la question. Pour le moment, elle réside donc à Toulouse et elle y semble heureuse. Mais à la rentrée, elle cherchera donc du boulot, qu’on se le dise, et elle sera peut-être contrainte à encore déménager… Cela serait vraiment dommage pour la région. Car une sportive de ce niveau-là dans le coin, il n’y en a pas des centaines non plus !

 

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Aurélie Gauliard, la perle de Gray !

 N’ayons pas peur de mots, Aurélie Gauliard est un phénomène. Nous l’avions croisé pour la première fois dans le petit monde de la course à pied du côté de Blagnac, en début d’année, lors du semi qu’organise son club. Elle avait remporté le 10km en claquant un superbe 36’24’’ ce qui constitue toujours à ce jour son record sur la distance, officiellement… Mais bien sûr, elle, son truc, c’est le triathlon, alors…

 Fin du mois de mai. Rodez. Le Tri 12 a mis les petits plats dans les grands pour recevoir le gratin national des duathlètes… et même mieux car comme souvent lors des épreuves du Grand Prix, les clubs alignent des éléments étrangers parmi les meilleurs du monde. Aurélie représente sur cet événement le club de Tri Saint-Amant Dun 18 (un des clubs les plus prestigieux de France qui est installé dans le Cher) et l’équipe féminine avait terminé l’an passé deuxième au général à l’issue des 5 manches du GP. C’est un peu comme la Coupe de France des clubs si l’on peut tenter la comparaison…. Cette année, le club est un peu plus loin, seulement quatrième serait on tenté de dire, mais l’explication vient dans le fait simple et aussi cruel que le compagnon de la meilleure élément du groupe, Sabrina, responsable aussi du team, est décédé durant la saison. Pas besoin d’épiloguer pour comprendre la déstabilisation du groupe durant certaines épreuves proches de cette date noire… Le TSADun 18 est classée donc quatrième pour l’heure et lorgne toujours malgré tout vers la dernière marche du podium qui lui est sans doute promise fin juillet à Metz lors de la dernière manche du circuit. Mais à Rodez, c’est Aurélie qui nous intéresse. Sur le parcours pédestre de 5 kilomètres, la première boucle donc, la jeune femme de 24 ans, licenciée donc au BS Blagnac depuis septembre dernier, va réussir tout simplement la course de sa vie. Elle signe un 16’40’’ dans la foulée de deux des meilleures du monde de la spécialité avant de prendre le vélo. Tout simplement fabuleux ! Derrière elle se classera finalement quatrième. La première n’est autre que la vice-championne du monde en titre et la deuxième avait fini cinquième de ces mêmes championnats. Elle fait toute la course avec elle et finit juste derrière. De bon augure donc pour le reste de sa carrière…« C’est vrai que pour moi cela a quasiment était la course parfaite. «  explique-t-elle avec un peu de recul. « Courir ainsi dans son jardin quasiment, ça aide pas mal. Il n’y a pas le poids des trajets pour se rendre sur l’épreuve. Mais si on m’avait dit que je tiendrai tête à quelques unes des meilleures, je ne l’aurai sans doute pas cru… J’étais bien. Tout simplement. »Pour cette jeune femme, qui finit donc sur Toulouse sa dernière année en Master 2 Pro (filière Ergonomie) avant de logiquement se retrouver en septembre sur le marché du travail, ces époustouflantes performances ne sont pourtant pas le fruit du hasard.« En fait la course à pied n’a jamais été ma tasse de thè. J’ai commencé par la natation depuis toute petite. C’est mon sport de base comme on dit. A 10 ans j’étais dans les bassins du côté de Gray, ma ville natale, entre Dijon et Besançon. Mais, même si j’avais un bon niveau régional, je ne progressais plus vraiment vers 15 ou 16 ans… Du coup le déclic pour moi est venu d’une copine de collège qui faisait du triathlon et qui m’a entrainé sur ma première compétition. Comme je suis sortie dans les premières de l’eau, je finis finalement deuxième fille et cela m’a vraiment plu… J’ai continué. Je faisais déjà pas mal de VTT de part chez moi. Aussi ça a été une suite logique… »Deuxième pour sa première épreuve, mais aussi 6ème à Vendôme lors du championnat de France cadettes. Et sans entraîneur. Elle n’a qua 17 ans et a trouvé sa voie… Cela reste encore à ce jour son meilleur souvenir. Parallèlement Aurélie fait suivre ses études, comme on dit aussi. Elle rentre en STAPS pour devenir professeur de sport. Elle décide donc de « descendre » sur Marseille. Son premier entraîneur, Spy Karoly, qui était Conseiller Technique de Ligue (CTL) vers chez elle, est mutée dans le Sud. Elle va donc le suivre et vivre quelques unes des ses plus belles années.« Marseille est une ville formidable. Surtout quand vous êtes étudiant. Cela m’a fait mal de la quitter l’an passé. J’y ai d’ailleurs laissé pas mal de mes amis actuels… Mais bon à Toulouse, j’ai retrouvé une autre stabilité, un autre groupe aussi… » Après avoir donc légèrement bifurqué dans ses études, pour passer un Master 2 Pro, c’est fort logiquement qu’elle va encore déménager. Et aujourd’hui ses clubs dont donc l’ASPTT Toulouse pour la natation et le SC Blagnac pour l’athlétisme. « J’ai trouvé en Bruno Dheilly, une oreille attentive. Il sait tout l’entrainement que je fais à côté pour le triathlon, il sait aussi que je ne suis pas toujours libre pour les compétitions et pourtant il a réussi à adapter tout cela à ma pratique de la course à pied. C’est certainement grâce à lui que j’ai autant progressé en course à pied cette année… » Car on l’aura compris, si ça marche aussi bien donc depuis le début de la saison, c’est parce qu’Aurélie a réussi à pas mal progresser dans ce qui était jusqu’alors son vrai point faible : la course ! « Je pense vraiment que je vaux actuellement moins de 36’ sur 10km, peut-être 35’30’’ ou quelque chose du genre. Mais encore faut-il trouver un 10km officiel pour se réaliser et j’avoue que ce n’est pas mon objectif principal. Moi je préférerai rentrer dans le Top 30 des meilleurs triathlètes par exemple cette saison. «  En course à pied, la plupart du temps sur la piste de Blagnac, Aurélie ne s’entraîne, si l’on peut dire, que trois fois par semaine. C’est dire la marge de progression qu’elle possède dans le domaine. Mais ce petit bout de femme à la tête bien faite, n’a jamais rechigné non plus sur le travail à l’entrainement. Elle a passé tout l’hiver à se lever à 6h pour débuter son entrainement à 6h45’ à Léo Lagrange avant de rejoindre la Fac puis le soir de partir soit courir, soit rouler avant de bosser ensuite chez elle aux devoirs. Bref des journées bien remplies qui expliquent donc pourquoi elle est arrivée au niveau qui est le sien actuellement. « C’est vrai que j’ai un emploi du temps bien chargé… Une quinzaine d’heures d’entrainement par semaine et encore cela dépend des week-ends où si je m’entraîne en vélo et que je n’ai pas de compétition, cela peut encore monter un peu plus. Mais j’aime ça. Ce n’est pas une contrainte pour le moment. Et tout le temps libre qu’il me reste, je le passe avec mes amis ou bien à lire. J’arrive à pas mal me plonger dans des bouquins, surtout lors des longs déplacements vers les épreuves…. » Cette année, on aura vu Aurélie jusqu’aux interrégionaux de cross avec la formation blagnacaise (elle a décliné sa qualification aux Frances pour cause de partiels !), puis au semi de Blagnac donc… Ensuite elle a débuté sa saison de duathlon avec les résultats que l’on sait donc, et on l’a même vu l’autre jour du côté de Revel où elle réussissait l’exploit de finir quatrième de la course… au général.  Mais où s’arrêtera la perle de Gray ? C’est toute la question. Pour le moment, elle réside donc à Toulouse et elle y semble heureuse. Mais à la rentrée, elle cherchera donc du boulot, qu’on se le dise, et elle sera peut-être contrainte à encore déménager… Cela serait vraiment dommage pour la région. Car une sportive de ce niveau-là dans le coin, il n’y en a pas des centaines non plus !

 

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Rencontre avec Benjamin Malaty, l'athlète de l'année !

Le semi de Lège Cap Ferret disputé en mai dernier en Aquitaine a été l’occasion de croiser la route de Benjamin Malaty, sans aucun doute l’athlète de l’année ! L'épreuve a été un gros succès. Les bénévoles ont été dépassés au retrait des dossards et un certain nombre de candidats ont été recalés à l’inscription, le nombre de puces disponibles ayant été atteint. L’organisateur, David Legoff, assure des modifications importantes l’année prochaine pour ne plus connaître cette déconvenue. En attendant, le nouveau parcours a été apprécié de la plupart des coureurs, et un invité de marque s’est présenté sur la ligne de départ, le champion de France de Cross 2012, Benjamin Malaty, Licencié à Talence et nouvellement marathonien avec une superbe performance à Paris, 2h13’15. Derrière lui, Mathieu Davion et Stéphane Tillard, n’ont pu que le titiller pour le contraindre à accélérer un peu pour s’imposer. Il boucle le circuit en 1h11’45, à huit minutes de son record. Chez les féminines, victoire de Gwenaelle Chardon du SC Arès en 1h24’17, devant Karin Sanson, 1h31’45 et Marion Doz, 1h31’51. A l’occasion de ce semi, Benjamin a bien voulu nous accorder de son temps pour un interview.

 Bonjour Benjamin, ce matin, trois semaines après ton magnifique chrono au marathon de Paris, tu remportes le semi de Lège en 1h11 et quelques secondes. Comment s’est passé cette course  et comment as-tu récupéré depuis Paris.

 Tout d’abord j’ai participé à ce semi pour l’UMAPS Bagatelle et Thierry Laporte qui m’ont suivi dans ma préparation marathon. Je n’ai pas l’habitude de multiplier les courses, car j’ai déjà beaucoup d’échéances tout au long de l’année.  Cette course s’est bien passée et ce fut un plaisir de courir dans ma région, étant donné que je n’en ai pas forcément l’occasion. J’ai effectué une bonne sortie longue car je suis à près de 8 minutes de mon record. Finalement j’ai bien récupéré de Paris, la reprise fut un peu dure. Tout semble revenir dans l’ordre, il faut maintenant remettre un peu de vitesse pour la saison estivale.

 Il s’agissait d’un nouveau parcours, comment l’as-tu trouvé, connaissais-tu l’ancien ?

 Le parcours traverse un superbe cadre au travers des pins, c’était vraiment rafraichissant et sympathique. Je ne connaissais pas l’ancien.

 En réalisant 2h13’15, tu es cette année le premier français sur la ligne d’arrivée à Paris, comment as-tu vécu ce premier marathon, on rappelle que tu es jeune, 25 ans, spécialiste demi-fond et crossman avec un titre de champion de France cet hiver.

 Cette première expérience fut fantastique, je me sentais très bien et le public m’a aidé à vivre une formidable aventure. Ce fut très dur physiquement sur la fin du parcours, mais le moral était au beau fixe. Je retiens avant tout le chrono (2h13). Finir 1er français fut la cerise sur le gâteau.

J’ai ainsi confirmé mon titre de Champion de France de cross. La saison 2011-2012 est formidable.

 Comment s’est passé la préparation ? Peux-tu nous dire jusqu’à combien de km/semaines tu es monté ainsi que le nombre de séances ?

 La préparation s’est vraiment bien déroulée, j’ai vraiment apprécié travailler sur les allures marathon. Cela m’a permis de passer  un cap et surtout de décrocher mon 1er titre de Champion de France de cross (que j’ai inclus dans la préparation) qui  a été la récompense de plusieurs années de travail. Niveau kilométrage, j’étais entre 160 et 180km, avec 2 séances spécifiques (VMA et seuil) et 3 sorties longues assez intense, le reste étant du footing d’endurance fondamentale et de récupération et du renforcement physique. Au total 10 à 11 entrainements hebdomadaires.

 Entre prépa cross, demi-fond et prépa marathon, qu’est-ce qui est le plus dur ?

 La prépa marathon est la plus fatigante. Elle nécessite la meilleure hygiène de vie. Mais cela ne me gêne pas, je préfère préparer un marathon qu’une saison estivale où les intensités en séance sont plus intenses. J’ai apprécié ce type de préparation, c’est là où je ressens les meilleures sensations.

 Les minimas pour les JO de Londres sont fixés à 2h10, je crois qu’à ce jour aucun français ne les a réalisés hormis trois athlètes naturalisés d’origine africaine, alors que 340 kenyans Hommes et Femmes les ont faits. Ils vont d’ailleurs avoir beaucoup de difficultés à établir une sélection.  A ton avis qu’est-ce qui explique une telle différence entre les coureurs africains et les occidentaux actuellement.

 La différence est que pour ces coureurs, c’est leur gagne-pain. La course à pied est l’un des rares moyens pour s’en sortir et tout le monde tente sa chance. En France, on doit avant tout assurer son avenir professionnel. Pour ma part c’est une passion et le projet professionnel est prioritaire. Si demain je n’ai pas assez de disponibilités pour m’entrainer, je ne pourrais pas passer le cap. On manque de reconnaissance ce qui empêche les coureurs d’évoluer au mieux et de progresser. Il est difficile de rivaliser face à la densité internationale sans être soutenu.

 Il n’y a plus réellement de leaders européens, on se souvient de Stefano Baldini, Champion Olympique à Athènes en 1984, de Benoit Z, vainqueur à Paris en 2003 et recordman d’Europe en 2h06’36, des Dominique Chauvelier, Bernard Faure, Philippe Rémond, Jacky Boxberger, tous des grands noms du marathon qui ont excellés avant les années 2000, mais depuis Benoit Z, on ne trouve plus de leader, bien qu’on ait vu quelques jolies performances il y a quelques années avec David Ramard entre autres. On sait que le niveau «baisse », et paradoxalement, il y a de plus en plus de coureurs et de plus en plus de marathons en France (64 pour 2012), que penses-tu de cela ?

 On pense qu’il n’y a plus de leaders européens car ils sont noyés dans la masse de kenyans et d’éthiopiens. Il y a peut-être moins de performances notables, car il est plus difficile de vivre de la course au pied aujourd’hui que par le passé. Les marathons sont en revanche de plus en plus nombreux car c’est un rassemblement populaire (effet de mode) et donc un marché. Pour qu’il y ait une réelle densité régulière en France, il faut aider les athlètes et leur permettre de concilier leur passion et le projet professionnel. Mais comme il est très difficile de briller au niveau international sur le Fond, les médias et les partenaires s’y intéressent de moins en moins.

 Quelles sont tes projets pour la suite de la saison ?

 La coupe d’Europe du 10 000m le 3 juin à Bilbao sera l’objectif de ma saison estivale. Ensuite je me préparerai pour le semi-marathon début septembre dans l’optique de participer aux Championnats du Monde en octobre. Puis viendra les cross avec en ligne de mire les Championnats d’Europe en décembre et les Monde en mars 2013.

 As-tu des ambitions à long terme sur le marathon ?

 Mes 2h13 me donnent l’envie de poursuivre l’aventure. Avant d’y retourner, je souhaite progresser sur les distances inférieures (10km et semi) pour avoir une meilleure marge sur le marathon et approcher les 2h10. Mon prochain sera en 2013, mais je n’ai pas fixé de date. Il faut aussi caser mes échéances en cross country. Je poursuis donc sur marathon, sans délaisser les autres distances. Pour le long terme, tout dépendra de l’équilibre entre sport et projet professionnel. Je pense à Rio 2016, mais il faut qu’on me donne les moyens d’y arriver et que je continue à progresser.

 Tes projets personnels ?

 Mon projet profesionnel est toujours d’intégrer une collectivité (j’ai un Master Aménagement du Territoire) et si possible avec une compatibilité avec le sport pour continuer à progresser. Je recherche toujours un emploi stable dans cette branche. Mon club m’accompagne dans ces démarches, en espérant que cela aboutisse avec les dernières perfs réalisées.

 Pour terminer, un petit mot encore sur ce semi de Lège, son organisation, l’ambiance, on espère bien te revoir l’année prochaine.

 Une course très conviviale dans un cadre magnifique. L’organisation était très sympathique et l’ambiance chaleureuse. C’était très agréable, mais il n’est pas facile de placer ce type de compétition dans ma préparation car le calendrier est déjà très chargé. J’espère pouvoir courir une fois par an en Gironde ou en Aquitaine sur ce type de course.

 Propos receuillis par Nathalie Wurry

 

 

 

 

Rencontre avec Benjamin Malaty, l'athlète de l'année !

Le semi de Lège Cap Ferret disputé en mai dernier en Aquitaine a été l’occasion de croiser la route de Benjamin Malaty, sans aucun doute l’athlète de l’année ! L'épreuve a été un gros succès. Les bénévoles ont été dépassés au retrait des dossards et un certain nombre de candidats ont été recalés à l’inscription, le nombre de puces disponibles ayant été atteint. L’organisateur, David Legoff, assure des modifications importantes l’année prochaine pour ne plus connaître cette déconvenue. En attendant, le nouveau parcours a été apprécié de la plupart des coureurs, et un invité de marque s’est présenté sur la ligne de départ, le champion de France de Cross 2012, Benjamin Malaty, Licencié à Talence et nouvellement marathonien avec une superbe performance à Paris, 2h13’15. Derrière lui, Mathieu Davion et Stéphane Tillard, n’ont pu que le titiller pour le contraindre à accélérer un peu pour s’imposer. Il boucle le circuit en 1h11’45, à huit minutes de son record. Chez les féminines, victoire de Gwenaelle Chardon du SC Arès en 1h24’17, devant Karin Sanson, 1h31’45 et Marion Doz, 1h31’51. A l’occasion de ce semi, Benjamin a bien voulu nous accorder de son temps pour un interview.

 Bonjour Benjamin, ce matin, trois semaines après ton magnifique chrono au marathon de Paris, tu remportes le semi de Lège en 1h11 et quelques secondes. Comment s’est passé cette course  et comment as-tu récupéré depuis Paris.

 Tout d’abord j’ai participé à ce semi pour l’UMAPS Bagatelle et Thierry Laporte qui m’ont suivi dans ma préparation marathon. Je n’ai pas l’habitude de multiplier les courses, car j’ai déjà beaucoup d’échéances tout au long de l’année.  Cette course s’est bien passée et ce fut un plaisir de courir dans ma région, étant donné que je n’en ai pas forcément l’occasion. J’ai effectué une bonne sortie longue car je suis à près de 8 minutes de mon record. Finalement j’ai bien récupéré de Paris, la reprise fut un peu dure. Tout semble revenir dans l’ordre, il faut maintenant remettre un peu de vitesse pour la saison estivale.

 Il s’agissait d’un nouveau parcours, comment l’as-tu trouvé, connaissais-tu l’ancien ?

 Le parcours traverse un superbe cadre au travers des pins, c’était vraiment rafraichissant et sympathique. Je ne connaissais pas l’ancien.

 En réalisant 2h13’15, tu es cette année le premier français sur la ligne d’arrivée à Paris, comment as-tu vécu ce premier marathon, on rappelle que tu es jeune, 25 ans, spécialiste demi-fond et crossman avec un titre de champion de France cet hiver.

 Cette première expérience fut fantastique, je me sentais très bien et le public m’a aidé à vivre une formidable aventure. Ce fut très dur physiquement sur la fin du parcours, mais le moral était au beau fixe. Je retiens avant tout le chrono (2h13). Finir 1er français fut la cerise sur le gâteau.

J’ai ainsi confirmé mon titre de Champion de France de cross. La saison 2011-2012 est formidable.

 Comment s’est passé la préparation ? Peux-tu nous dire jusqu’à combien de km/semaines tu es monté ainsi que le nombre de séances ?

 La préparation s’est vraiment bien déroulée, j’ai vraiment apprécié travailler sur les allures marathon. Cela m’a permis de passer  un cap et surtout de décrocher mon 1er titre de Champion de France de cross (que j’ai inclus dans la préparation) qui  a été la récompense de plusieurs années de travail. Niveau kilométrage, j’étais entre 160 et 180km, avec 2 séances spécifiques (VMA et seuil) et 3 sorties longues assez intense, le reste étant du footing d’endurance fondamentale et de récupération et du renforcement physique. Au total 10 à 11 entrainements hebdomadaires.

 Entre prépa cross, demi-fond et prépa marathon, qu’est-ce qui est le plus dur ?

 La prépa marathon est la plus fatigante. Elle nécessite la meilleure hygiène de vie. Mais cela ne me gêne pas, je préfère préparer un marathon qu’une saison estivale où les intensités en séance sont plus intenses. J’ai apprécié ce type de préparation, c’est là où je ressens les meilleures sensations.

 Les minimas pour les JO de Londres sont fixés à 2h10, je crois qu’à ce jour aucun français ne les a réalisés hormis trois athlètes naturalisés d’origine africaine, alors que 340 kenyans Hommes et Femmes les ont faits. Ils vont d’ailleurs avoir beaucoup de difficultés à établir une sélection.  A ton avis qu’est-ce qui explique une telle différence entre les coureurs africains et les occidentaux actuellement.

 La différence est que pour ces coureurs, c’est leur gagne-pain. La course à pied est l’un des rares moyens pour s’en sortir et tout le monde tente sa chance. En France, on doit avant tout assurer son avenir professionnel. Pour ma part c’est une passion et le projet professionnel est prioritaire. Si demain je n’ai pas assez de disponibilités pour m’entrainer, je ne pourrais pas passer le cap. On manque de reconnaissance ce qui empêche les coureurs d’évoluer au mieux et de progresser. Il est difficile de rivaliser face à la densité internationale sans être soutenu.

 Il n’y a plus réellement de leaders européens, on se souvient de Stefano Baldini, Champion Olympique à Athènes en 1984, de Benoit Z, vainqueur à Paris en 2003 et recordman d’Europe en 2h06’36, des Dominique Chauvelier, Bernard Faure, Philippe Rémond, Jacky Boxberger, tous des grands noms du marathon qui ont excellés avant les années 2000, mais depuis Benoit Z, on ne trouve plus de leader, bien qu’on ait vu quelques jolies performances il y a quelques années avec David Ramard entre autres. On sait que le niveau «baisse », et paradoxalement, il y a de plus en plus de coureurs et de plus en plus de marathons en France (64 pour 2012), que penses-tu de cela ?

 On pense qu’il n’y a plus de leaders européens car ils sont noyés dans la masse de kenyans et d’éthiopiens. Il y a peut-être moins de performances notables, car il est plus difficile de vivre de la course au pied aujourd’hui que par le passé. Les marathons sont en revanche de plus en plus nombreux car c’est un rassemblement populaire (effet de mode) et donc un marché. Pour qu’il y ait une réelle densité régulière en France, il faut aider les athlètes et leur permettre de concilier leur passion et le projet professionnel. Mais comme il est très difficile de briller au niveau international sur le Fond, les médias et les partenaires s’y intéressent de moins en moins.

 Quelles sont tes projets pour la suite de la saison ?

 La coupe d’Europe du 10 000m le 3 juin à Bilbao sera l’objectif de ma saison estivale. Ensuite je me préparerai pour le semi-marathon début septembre dans l’optique de participer aux Championnats du Monde en octobre. Puis viendra les cross avec en ligne de mire les Championnats d’Europe en décembre et les Monde en mars 2013.

 As-tu des ambitions à long terme sur le marathon ?

 Mes 2h13 me donnent l’envie de poursuivre l’aventure. Avant d’y retourner, je souhaite progresser sur les distances inférieures (10km et semi) pour avoir une meilleure marge sur le marathon et approcher les 2h10. Mon prochain sera en 2013, mais je n’ai pas fixé de date. Il faut aussi caser mes échéances en cross country. Je poursuis donc sur marathon, sans délaisser les autres distances. Pour le long terme, tout dépendra de l’équilibre entre sport et projet professionnel. Je pense à Rio 2016, mais il faut qu’on me donne les moyens d’y arriver et que je continue à progresser.

 Tes projets personnels ?

 Mon projet profesionnel est toujours d’intégrer une collectivité (j’ai un Master Aménagement du Territoire) et si possible avec une compatibilité avec le sport pour continuer à progresser. Je recherche toujours un emploi stable dans cette branche. Mon club m’accompagne dans ces démarches, en espérant que cela aboutisse avec les dernières perfs réalisées.

 Pour terminer, un petit mot encore sur ce semi de Lège, son organisation, l’ambiance, on espère bien te revoir l’année prochaine.

 Une course très conviviale dans un cadre magnifique. L’organisation était très sympathique et l’ambiance chaleureuse. C’était très agréable, mais il n’est pas facile de placer ce type de compétition dans ma préparation car le calendrier est déjà très chargé. J’espère pouvoir courir une fois par an en Gironde ou en Aquitaine sur ce type de course.

 Propos receuillis par Nathalie Wurry

 

 

 

 

02/02/2012 : Bilan de saison et objectifs 2012

Depuis un peu plus d’un an, nous vous proposons des portraits d’athlètes qui s’illustrent dans nos régions, mais aussi de quelques grands champions comme Kilian Jornet. En ce début d’année, nous avons voulu prendre de leurs nouvelles et ils ont répondu bien généreusement à notre demande. Au travers des réponses, on peut deviner des personnalités, bavardes, passionnées, ou plus pudiques, moins expansives. Parmi elles, Kilian Jornet reste l’athlète le plus surprenant dans ses réponses : Aucune référence à ses victoires, il semble prendre autant de plaisir à l’entrainement qu’en compétition, peut-être même plus, cette dernière (la compétition) ne représentant qu’une finalité « éventuelle » des sessions d’entrainement (c’est mon interprétation, totalement « subjective », à partir de ses réponses). Beaucoup de philosophie dans ses réponses, à seulement 23 ans, ce jeune homme a décidément beaucoup de maturité et de « zénitude », et que nous soyons jeunes ou vieux, il a déjà beaucoup à nous apprendre et ne peut susciter que notre admiration. Je n’ai pas encore acheté son livre, mais il va falloir que je le trouve rapidement.  Voilà le bilan qu’ils font de leur année 2011 et leurs objectifs pour 2012. Bonne lecture. Nathalie Wurry

Pour accéder à l'interview, cliquez ici

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02/02/2012 : Bilan de saison et objectifs 2012

Depuis un peu plus d’un an, nous vous proposons des portraits d’athlètes qui s’illustrent dans nos régions, mais aussi de quelques grands champions comme Kilian Jornet. En ce début d’année, nous avons voulu prendre de leurs nouvelles et ils ont répondu bien généreusement à notre demande. Au travers des réponses, on peut deviner des personnalités, bavardes, passionnées, ou plus pudiques, moins expansives. Parmi elles, Kilian Jornet reste l’athlète le plus surprenant dans ses réponses : Aucune référence à ses victoires, il semble prendre autant de plaisir à l’entrainement qu’en compétition, peut-être même plus, cette dernière (la compétition) ne représentant qu’une finalité « éventuelle » des sessions d’entrainement (c’est mon interprétation, totalement « subjective », à partir de ses réponses). Beaucoup de philosophie dans ses réponses, à seulement 23 ans, ce jeune homme a décidément beaucoup de maturité et de « zénitude », et que nous soyons jeunes ou vieux, il a déjà beaucoup à nous apprendre et ne peut susciter que notre admiration. Je n’ai pas encore acheté son livre, mais il va falloir que je le trouve rapidement.  Voilà le bilan qu’ils font de leur année 2011 et leurs objectifs pour 2012. Bonne lecture. Nathalie Wurry

Pour accéder à l'interview, cliquez ici

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Zora Ghazouani, une graine de championne !

Un mercredi soir sur la piste d’athlétisme de Blagnac. Le soleil est encore haut dans le ciel. Même si il ne fait pas hyper chaud. Nous sommes au mois de mai. Petit à petit les athlètes débarquent au Blagnac Sporting Club comme attirés par une même envie. C’est l’heure de l’entrainement. Et bientôt la piste sera noire de monde. Entres les sprinteurs, les lanceurs et les demi-fondeurs. Les grands et les petits aussi.

Zora arrive avec son père. Elle a l’air un peu timide du haut de ses 12 ans. Non. Plutôt réservée. Car bientôt elle fait le tour de la maison et salue tout le monde. Tout le monde se connait bien ici et c’est bien normal. C’est une grande famille.

Cela fait un moment déjà qu’Ali Belkacem, bien connu dans le milieu de la course à pied régional, m’a sollicité pour que l’on parle un peu de son athlète fétiche. Mais cela, sans prétention aucune. Zora, c’est tout simplement de la graine de champion et les résultats qu’elle vient de réaliser ces derniers mois parlent d’eux-mêmes. 3’05’’73 sur 1000m et record des Pyrénées benjamines à la clé. L’ancien record était détenu par Karine Mougel (NDLR : on la salue au passage ainsi que David) depuis 1991 !! 7’10’’ sur 2000m. Mais non officiel cette fois… Cela laisse rêveur. Beaucoup de coureurs du dimanche (si l’on peut dire) aimeraient bien en être là.

« J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 7 ans » explique d’entrée Zora. « Mes parents voulaient absolument que je pratique une activité. Et comme je venais de regarder les Jeux Olympiques à la télé, je me suis dit pourquoi pas l’athlé… Je suis allé voir du côté de l’Athlé 632, puisque j’habite à Plaisance du Touch, mais ils ne prennent les enfants qu’à partir de 10 ans. Donc c’est assez naturellement que je me suis retrouvé à Blagnac. »

Pendant deux ans, Zora, comme tous les petits qui débutent dans ce sport, touche un peu à tout. Pas mal de sprint, mais aussi de la hauteur, du lancer. Bref tous les éducatifs pour bien apprendre. Et puis, il y a trois ans maintenant, sa longue silhouette longiligne retient l’attention. Elle ne peut que détonner sur des distances plus longues. Le virage du demi-fond est rapidement pris. Ali va s’occuper d’elle. Sans la presser, sans la stresser. Sans sauter les étapes. Il est expert en ce sens. Il connait son affaire.

« Je ne pouvais pas me tromper. Elle a montré très vite de belles dispositions pour le demi-fond. La question est même à ce jour de savoir plutôt où sont ses limites. Car elle ne s’entraîne pas encore énormément. Deux fois par semaine, tout au plus et elle est déjà impressionnante. Sur 1000m, le record de France est de 2’56’’ dans sa catégorie… Je pense que c’est à sa portée, mais bon il faut aussi savoir si ça vaut vraiment le coup de s’entraîner à fond pour cet objectif unique. Elle est encore jeune… »

Zora fait aussi du piano deux fois par semaine. Sa deuxième passion et suit une scolarité tout à fait normal en 4ème (bientôt) où ses matières préférées restent la physique et la chimie. Bref elle est bien dans ses baskets.

« C’est vrai que j’aimerai bien faire carrière dans l’athlétisme. Je suis une fan de Mehdi Baala et de Bib Thari, mais je pense que j’ai encore du temps avant de savoir ce que je peux vraiment faire. Je rêve de jeux olympiques évidemment. Mais qui n’en rêve pas… »

En tout cas au BSC, elle a pas mal de potes qui ne demandent qu’à l’aider et une attention toute particulière aussi. Elle n’hésite pas d’ailleurs à participer aux différents stages de préparation qui sont organisés. Cap d’Agde, Font Romeu… Cela sert à tisser des liens forts avec le reste du groupe. Elle aime bien des garçons comme Jérôme Bellanca, autre poulain d’Ali qui l’entraîne sur marathon notamment, et lui n’hésite pas à lui transmettre toute sa connaissance de la course ou du même des bribes de son expérience.

Suite à notre rencontre avec Zora, en mai dernier donc, nous avions choisi en accord avec Ali, d’attendre un peu car deux ou trois grosses échéances étaient programmées, notamment deux meetings dans la région, où l’athlète surdouée avait encore quelques possibilités d’améliorer ses marques. Il faudra donc attendre encore un peu pour que les records soient de nouveau battus…

« La plus grosse difficulté pour une compétitrice comme elle, est de trouver les meetings où elle puisse s’exprimer pleinement. « conclut son entraineur. « Car en effet pour que l’on puisse homologuer un record, elle doit courir seulement avec des filles de sa catégorie. Hors pour qu’elle aille plus vite encore, il faudrait au contraire qu’elle puisse s’aligner avec des catégories au-dessus, ou même des garçons… Il faut trouver le juste équilibre entre tous ces éléments… Ce n’est pas facile. »

Une chose est sûre, nous retrouverons Zora cet hiver pour une super saison de cross. L’an dernier, elle avait été jusqu’aux régionaux. Puisqu’il n’y a plus rien au-dessus en benjamines. En 2012, on devrait la retrouver aux championnats de France UNSS… On vous tiendra au courant. Promis !

Texte de Rémy Jégard

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Zora Ghazouani, une graine de championne !

Un mercredi soir sur la piste d’athlétisme de Blagnac. Le soleil est encore haut dans le ciel. Même si il ne fait pas hyper chaud. Nous sommes au mois de mai. Petit à petit les athlètes débarquent au Blagnac Sporting Club comme attirés par une même envie. C’est l’heure de l’entrainement. Et bientôt la piste sera noire de monde. Entres les sprinteurs, les lanceurs et les demi-fondeurs. Les grands et les petits aussi.

Zora arrive avec son père. Elle a l’air un peu timide du haut de ses 12 ans. Non. Plutôt réservée. Car bientôt elle fait le tour de la maison et salue tout le monde. Tout le monde se connait bien ici et c’est bien normal. C’est une grande famille.

Cela fait un moment déjà qu’Ali Belkacem, bien connu dans le milieu de la course à pied régional, m’a sollicité pour que l’on parle un peu de son athlète fétiche. Mais cela, sans prétention aucune. Zora, c’est tout simplement de la graine de champion et les résultats qu’elle vient de réaliser ces derniers mois parlent d’eux-mêmes. 3’05’’73 sur 1000m et record des Pyrénées benjamines à la clé. L’ancien record était détenu par Karine Mougel (NDLR : on la salue au passage ainsi que David) depuis 1991 !! 7’10’’ sur 2000m. Mais non officiel cette fois… Cela laisse rêveur. Beaucoup de coureurs du dimanche (si l’on peut dire) aimeraient bien en être là.

« J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 7 ans » explique d’entrée Zora. « Mes parents voulaient absolument que je pratique une activité. Et comme je venais de regarder les Jeux Olympiques à la télé, je me suis dit pourquoi pas l’athlé… Je suis allé voir du côté de l’Athlé 632, puisque j’habite à Plaisance du Touch, mais ils ne prennent les enfants qu’à partir de 10 ans. Donc c’est assez naturellement que je me suis retrouvé à Blagnac. »

Pendant deux ans, Zora, comme tous les petits qui débutent dans ce sport, touche un peu à tout. Pas mal de sprint, mais aussi de la hauteur, du lancer. Bref tous les éducatifs pour bien apprendre. Et puis, il y a trois ans maintenant, sa longue silhouette longiligne retient l’attention. Elle ne peut que détonner sur des distances plus longues. Le virage du demi-fond est rapidement pris. Ali va s’occuper d’elle. Sans la presser, sans la stresser. Sans sauter les étapes. Il est expert en ce sens. Il connait son affaire.

« Je ne pouvais pas me tromper. Elle a montré très vite de belles dispositions pour le demi-fond. La question est même à ce jour de savoir plutôt où sont ses limites. Car elle ne s’entraîne pas encore énormément. Deux fois par semaine, tout au plus et elle est déjà impressionnante. Sur 1000m, le record de France est de 2’56’’ dans sa catégorie… Je pense que c’est à sa portée, mais bon il faut aussi savoir si ça vaut vraiment le coup de s’entraîner à fond pour cet objectif unique. Elle est encore jeune… »

Zora fait aussi du piano deux fois par semaine. Sa deuxième passion et suit une scolarité tout à fait normal en 4ème (bientôt) où ses matières préférées restent la physique et la chimie. Bref elle est bien dans ses baskets.

« C’est vrai que j’aimerai bien faire carrière dans l’athlétisme. Je suis une fan de Mehdi Baala et de Bib Thari, mais je pense que j’ai encore du temps avant de savoir ce que je peux vraiment faire. Je rêve de jeux olympiques évidemment. Mais qui n’en rêve pas… »

En tout cas au BSC, elle a pas mal de potes qui ne demandent qu’à l’aider et une attention toute particulière aussi. Elle n’hésite pas d’ailleurs à participer aux différents stages de préparation qui sont organisés. Cap d’Agde, Font Romeu… Cela sert à tisser des liens forts avec le reste du groupe. Elle aime bien des garçons comme Jérôme Bellanca, autre poulain d’Ali qui l’entraîne sur marathon notamment, et lui n’hésite pas à lui transmettre toute sa connaissance de la course ou du même des bribes de son expérience.

Suite à notre rencontre avec Zora, en mai dernier donc, nous avions choisi en accord avec Ali, d’attendre un peu car deux ou trois grosses échéances étaient programmées, notamment deux meetings dans la région, où l’athlète surdouée avait encore quelques possibilités d’améliorer ses marques. Il faudra donc attendre encore un peu pour que les records soient de nouveau battus…

« La plus grosse difficulté pour une compétitrice comme elle, est de trouver les meetings où elle puisse s’exprimer pleinement. « conclut son entraineur. « Car en effet pour que l’on puisse homologuer un record, elle doit courir seulement avec des filles de sa catégorie. Hors pour qu’elle aille plus vite encore, il faudrait au contraire qu’elle puisse s’aligner avec des catégories au-dessus, ou même des garçons… Il faut trouver le juste équilibre entre tous ces éléments… Ce n’est pas facile. »

Une chose est sûre, nous retrouverons Zora cet hiver pour une super saison de cross. L’an dernier, elle avait été jusqu’aux régionaux. Puisqu’il n’y a plus rien au-dessus en benjamines. En 2012, on devrait la retrouver aux championnats de France UNSS… On vous tiendra au courant. Promis !

Texte de Rémy Jégard

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Damien Vierdet au Marathon des Sables

Régulièrement RunningMag vous fait découvrir à travers leurs portraits, des athlètes dont vous entendez parler dans la presse ou que vous voyez régulièrement placés dans les courses auxquelles vous participez localement.. Egalement, dans cette rubrique Evasion, des coureurs vous font partager des courses auxquelles ils ont participé et qui se déroulent loin de nos contrées. Cette fois, c'est un coureur de Haut Niveau avec lequel nous nous sommes entretenu et qui nous livre ses impressions sur sa première participation au MDS, course dans laquelle il a terminé 4è au général et premier européen. Habituellement, ce sont les marocains qui trustent l'ensemble des premières places et ne laissent que peu de chances aux coureurs hors de leur continent pour se placer. Nous vous laissons découvrir Damien Vierdet. Cliquez sur sa photo pour avoir accès au document.

Damien Vierdet au Marathon des Sables

Régulièrement RunningMag vous fait découvrir à travers leurs portraits, des athlètes dont vous entendez parler dans la presse ou que vous voyez régulièrement placés dans les courses auxquelles vous participez localement.. Egalement, dans cette rubrique Evasion, des coureurs vous font partager des courses auxquelles ils ont participé et qui se déroulent loin de nos contrées. Cette fois, c'est un coureur de Haut Niveau avec lequel nous nous sommes entretenu et qui nous livre ses impressions sur sa première participation au MDS, course dans laquelle il a terminé 4è au général et premier européen. Habituellement, ce sont les marocains qui trustent l'ensemble des premières places et ne laissent que peu de chances aux coureurs hors de leur continent pour se placer. Nous vous laissons découvrir Damien Vierdet. Cliquez sur sa photo pour avoir accès au document.

Emmanuel Gault

Emmanuel Gault n'est pas toulousain, il vit plutôt du coté d'Uzès dans le Gard (vouis savez, là où ils font les réglissses Zan), où il exerce le métier de Professeur des écoles en CM2 avec la casquette de directeur d'école. Dur métier, et une sacré organisation pour concilier entrainement de haut niveau et vie professionnelle. Sa vie personnelle l'amenant souvent de par chez nous, c'est donc un visage de plus en plus familier que je vous propose de découvrir.

Emmanuel Gault

Emmanuel Gault n'est pas toulousain, il vit plutôt du coté d'Uzès dans le Gard (vouis savez, là où ils font les réglissses Zan), où il exerce le métier de Professeur des écoles en CM2 avec la casquette de directeur d'école. Dur métier, et une sacré organisation pour concilier entrainement de haut niveau et vie professionnelle. Sa vie personnelle l'amenant souvent de par chez nous, c'est donc un visage de plus en plus familier que je vous propose de découvrir.

Julien Jorro, le traileur qui monte

Julien Jorro s'est mis à la course à pied il y a quatre ans après avoir longuement pratiqué le vélo. Ce Passionné de montagne a rapidement trouvé le moyen de concilier amour des grands espaces et pratique sportive à travers le trail. Il fait désormais partie du Team Lafuma. Découvrez-le à  travers l'interview qu'il nous a accordé. Cliquez sur la photo.

Julien Jorro, le traileur qui monte

Julien Jorro s'est mis à la course à pied il y a quatre ans après avoir longuement pratiqué le vélo. Ce Passionné de montagne a rapidement trouvé le moyen de concilier amour des grands espaces et pratique sportive à travers le trail. Il fait désormais partie du Team Lafuma. Découvrez-le à  travers l'interview qu'il nous a accordé. Cliquez sur la photo.

En exclusivité, les interviews de Thierry Breuil et Laurence Klein, champions de France 2010 de trail

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