Ils étaient sans doute des dizaines, des dizaines de Commingeois à s’aligner au départ du marathon de Toulouse, ce dimanche parmi les 37 000 concurrents inscrits, un défi incroyable pour beaucoup d’entre eux : souffrir pour finir avec le sourire. Quentin Hoarau et Adel Ould-Mouloud étaient de ceux là. Quentin et Adel sont de gentils garçons. A 25 ans, l’âge insouciant aidant, on est porté à faire la fête et peu s’en privent. Mais, il y a six mois, en mai, Quentin jusque là peu enclin aux activités sportives, est pris de douleur. Sa main gauche se paralyse, sa jambe droite est douloureuse et l’empêche de marcher. Les examens médicaux seront formels et déconcertants, Quentin souffre d’une sclérose en plaques. Le neurologue lui administre des corticoïdes et lui suggère de se dépenser physiquement. Métamorphose du jeune adulte. Quentin arrête de fumer, évite toute consommation d’alcool, s’astreint à une meilleure diététique alimentaire et s’achète une raquette de tennis. Ses amis le soutiennent, partagent avec lui les activités physiques. Parmi eux, Adel lui suggère cet été de courir le marathon de Toulouse, bien plus qu’une gageure, un véritable défi. Dès lors, les deux potes se motivent et concoctent un plan d’entraînement. Ils se font conseiller par des coureurs avertis, ils multiplient les sorties longues de footing. Dimanche, l’un et l’autre ont participé à leur premier marathon. Bien sûr, ils n’ont pas eu l’allure des cadors. L’objectif avancé de boucler les 42,2km en 4h15 a même été revu à la baisse. « On a suivi le ballon des 4h30 jusqu’au 25ème kilomètre, confie Quentin, les genoux encore strappés. Puis il nous a lâchés. C’est incroyable de réaliser comment on a pu terminer, rien qu’au mental…. J’ai réduit mon allure, je n’ai même pas marché. » Quentin terminera l’épreuve en 4h40. Quant à Adel, il souffrira plus que son acolyte. Au trentième kilomètre, il a dû s’arrêter une première fois, impacté par les douleurs que lui occasionnent ses chaussures. « J’ai dû m’arrêter, trois ou quatre fois, me déchausser… Je ne reconnaissais plus ma foulée. » 5h17 à l’arrivée mais l’essentiel n’est il pas gagné ? Bravo.
(04/11/2025)
02/11/25 Quand la ville rose s'enflamme pour la course à pied !
Des coureurs partout. Des rues entières remplies de coureurs. Du jamais vu. Toulouse qui vibre à l'unisson de la course à pied. Bien sûr la météo n'était pas trop de la partie. Bien sûr déjà l'année passée nous avez préparé à ça. Mais tout de même ça fait toujours son effet de constater de visu de l'engouement qu' a pris la course dans le coeur des français. Le phénomène ne se limite pas à notre seule ville rose, sublime avec ces monuments emblématiques mis en lumière, mais il n'empêche que jamais ici, l'on n'avait autant de monde réunit pour cette douce passion qu'est la course à pied. L'an dernier la barre des 30000 avait été effleurée. Cette fois ce sont pas loin de 37000 sportifs qui ont pris un dossard. Le record absolu de tous les temps. Une autre époque. Un autre ère. Et comme la zone des départs, du côté de François Verdier, a été très éloignée de celle des arrivées, pour éviter justement les engorgements, on avait juste l'impression que tout les Toulousains, dans tout le centre ville, étaient ou respiraient "course à pied". Les organisateurs d'ailleurs semblaient avoir pris la mesure des quelques critiques de la première édition et pas mal de choses ont été améliorées avec une meilleure fluidité donc, aussi bien sur le parcours qu'à l'arrivée, mais aussi des sas et des ravitos repensés, bref... Le Marathon de Toulouse est en marche. Concernant les résultats, avec 6000 coureurs sur la plus longue des distances, le mythique 42,195 km, c'est Adrien Latestere qui va aller au bout du bout de l'effort pour s'imposer finalement en 2H24'. Il devance Eliott Lumet avec qui il s'est tiré la bourre tout du long du parcours. Chez les féminines, c'est Salomé Lecoq qui gagne en 2h53'. Ce fut donc une édition très toulousaine ! Sur le semi avec quasiment 20000 dossards donc, Françoise Parage et Aurel Bonnon inscrivent leurs noms au palmarès. On retiendra aussi qu'en relais sur le 42km, Les Jardiniers Turbo-Brouette (le SATUC) ont été largement au-dessus du lot ! Enfin pour être complet, Sader Hara s'impose sur le 10km en début d'après-midi en 31'20 et Carla Allix en 36'20 en féminines !
Retrouvez les résultats du Marathon de Toulouse en rubrique "résultats" et des photos et vidéos dans la foulée
Extraordinaire. Jamais Toulouse n'avait accueilli autant de coureurs à pied en son sein. De tous temps. Jamais la région Occitanie n'avait vu une telle affluence sur une course. De tous temps. C'est le record absolu. Et de loin. Mais au final, est-ce que la ville rose ne méritait pas d'avoir son marathon. Son vrai marathon. Souvent on se demandait pourquoi Bordeaux réussissait là où Toulouse semblait échouer. Les choses sont donc rentrées dans l'ordre. Alors oui bien sûr, les 30000 coureurs étaient répartis sur plusieurs distances, alors oui bien sûr tout n'était pas totalement parfait avec de longues attentes ici ou là et un croisement de deux distances vers le 30ème km pas opportun et ce ne fut pas non plus forcément aisé pour circuler dans Toulouse ce week-end. Mais le plaisir de nombreux courageux marathoniens faisaient juste plaisir à voir et puis ce nombre de 30000 restera désormais dans toutes les mémoires. Quoiqu'il arrive. Une nouvelle organisation, un parcours hyper centré sur le coeur de ville et puis aussi cinq ans d'attente. Tout était réuni avec quelques rayons de soleil. Un départ du 42km à 7h30 du mat, un autre pour semi à 9h et enfin le 10km plus tard vers 12h30. Côté résultats, les stars régionales étaient bien là et même quelques uns venus d'un peu plus loin. On reteindra donc sans trop rentrer dans les détails que Floriane Hot, championne du 100km en préparation des championnats du monde de la spécialité qui auront lieu en décembre en Inde, l'emporte en 2h44 et que son compagnon de vie, Nicolas Navarro gagne lui en 2h22. Notre meilleur tricolore aux derniers JO de Paris ! Sur le semi, on retiendra donc que c'est Marie Perrier, elle aussi qualifiée pour les JO sur marathon avec l'ïle Maurice et Kilian Allaire (1h05'10) qui inscrivent leur nom au palmarès de l'épreuve.
Retrouvez les résultats du Marathon de Toulouse en rubrique "résultats" et des photos et vidéos dans la foulée
Ils étaient sans doute des dizaines, des dizaines de Commingeois à s’aligner au départ du marathon de Toulouse, ce dimanche parmi les 37 000 concurrents inscrits, un défi incroyable pour beaucoup d’entre eux : souffrir pour finir avec le sourire. Quentin Hoarau et Adel Ould-Mouloud étaient de ceux là. Quentin et Adel sont de gentils garçons. A 25 ans, l’âge insouciant aidant, on est porté à faire la fête et peu s’en privent. Mais, il y a six mois, en mai, Quentin jusque là peu enclin aux activités sportives, est pris de douleur. Sa main gauche se paralyse, sa jambe droite est douloureuse et l’empêche de marcher. Les examens médicaux seront formels et déconcertants, Quentin souffre d’une sclérose en plaques. Le neurologue lui administre des corticoïdes et lui suggère de se dépenser physiquement. Métamorphose du jeune adulte. Quentin arrête de fumer, évite toute consommation d’alcool, s’astreint à une meilleure diététique alimentaire et s’achète une raquette de tennis. Ses amis le soutiennent, partagent avec lui les activités physiques. Parmi eux, Adel lui suggère cet été de courir le marathon de Toulouse, bien plus qu’une gageure, un véritable défi. Dès lors, les deux potes se motivent et concoctent un plan d’entraînement. Ils se font conseiller par des coureurs avertis, ils multiplient les sorties longues de footing. Dimanche, l’un et l’autre ont participé à leur premier marathon. Bien sûr, ils n’ont pas eu l’allure des cadors. L’objectif avancé de boucler les 42,2km en 4h15 a même été revu à la baisse. « On a suivi le ballon des 4h30 jusqu’au 25ème kilomètre, confie Quentin, les genoux encore strappés. Puis il nous a lâchés. C’est incroyable de réaliser comment on a pu terminer, rien qu’au mental…. J’ai réduit mon allure, je n’ai même pas marché. » Quentin terminera l’épreuve en 4h40. Quant à Adel, il souffrira plus que son acolyte. Au trentième kilomètre, il a dû s’arrêter une première fois, impacté par les douleurs que lui occasionnent ses chaussures. « J’ai dû m’arrêter, trois ou quatre fois, me déchausser… Je ne reconnaissais plus ma foulée. » 5h17 à l’arrivée mais l’essentiel n’est il pas gagné ? Bravo.
Des coureurs partout. Des rues entières remplies de coureurs. Du jamais vu. Toulouse qui vibre à l'unisson de la course à pied. Bien sûr la météo n'était pas trop de la partie. Bien sûr déjà l'année passée nous avez préparé à ça. Mais tout de même ça fait toujours son effet de constater de visu de l'engouement qu' a pris la course dans le coeur des français. Le phénomène ne se limite pas à notre seule ville rose, sublime avec ces monuments emblématiques mis en lumière, mais il n'empêche que jamais ici, l'on n'avait autant de monde réunit pour cette douce passion qu'est la course à pied. L'an dernier la barre des 30000 avait été effleurée. Cette fois ce sont pas loin de 37000 sportifs qui ont pris un dossard. Le record absolu de tous les temps. Une autre époque. Un autre ère. Et comme la zone des départs, du côté de François Verdier, a été très éloignée de celle des arrivées, pour éviter justement les engorgements, on avait juste l'impression que tout les Toulousains, dans tout le centre ville, étaient ou respiraient "course à pied". Les organisateurs d'ailleurs semblaient avoir pris la mesure des quelques critiques de la première édition et pas mal de choses ont été améliorées avec une meilleure fluidité donc, aussi bien sur le parcours qu'à l'arrivée, mais aussi des sas et des ravitos repensés, bref... Le Marathon de Toulouse est en marche. Concernant les résultats, avec 6000 coureurs sur la plus longue des distances, le mythique 42,195 km, c'est Adrien Latestere qui va aller au bout du bout de l'effort pour s'imposer finalement en 2H24'. Il devance Eliott Lumet avec qui il s'est tiré la bourre tout du long du parcours. Chez les féminines, c'est Salomé Lecoq qui gagne en 2h53'. Ce fut donc une édition très toulousaine ! Sur le semi avec quasiment 20000 dossards donc, Françoise Parage et Aurel Bonnon inscrivent leurs noms au palmarès. On retiendra aussi qu'en relais sur le 42km, Les Jardiniers Turbo-Brouette (le SATUC) ont été largement au-dessus du lot ! Enfin pour être complet, Sader Hara s'impose sur le 10km en début d'après-midi en 31'20 et Carla Allix en 36'20 en féminines !