Vincent Toumazou est allé au bout de son rêve en terminant la Badwater au Etats-Unis. La course la plus dure au monde. Il en revient tout juste et nous livre déjà ses sentiments. A chaud !
" Voilà, we did it ! Enorme chaleur le premier jour, 50°C. Tout s'est bien passé. A partir du km67, le col de Towne Pass nous a offert 28km avec un vent de face brulant vraiment terrible. Ensuite, "mes 3 pacers" eurent des heures difficiles, malade un à un. Ca se compliquait... A la mi-course, crevaison sur un des véhicules. Le deuxième col, 30km aussi, était là. Le lever du soleil y fut merveilleux. Après, ce fut une journée très difficile pour moi. Entre le mile100 et Lone Pine (Mile 122), vraie galère: arrêt pour dormir 1/4 d'heure, lignes droites interminables, cuisses totalement "cuites" et ampoules sous les pieds (depuis le km20...) qui rendaient chaque pas difficile. Là, l'équipe fut énorme. Sans elle, je n'aurais pu avancer encore et encore... J'ai aussi beaucoup pensé à vous tous, amis, parents, partenaires qui me suivaient à distance. Là, votre énergie m'a fait tenir. Juste tenir encore et encore. A Lone Pine, 40 minutes d'arrêt pour soigner les pieds et j'ai pu finir l'ascension finale comme sur un nuage. Maintenant c'est le bonheur... J'ai beaucoup pensé à tous ceux qui l'avaient aidé et soutenu avant de partir et ça m'a aidé. Vraiment. Aujourd'hui, quelques douleurs aux pieds, un coup de soleil (malgré les vêtements!).Nous sommes heureux et pleine d'une énergie nouvelle." Vincent Toumazou, Badwater 2010 finisher, 38h04
(29/07/2010)
Capoferri, roi du Val d'Aran !
Fos, Val d’Aran, dimanche 25 juillet 2010. Pascal Sancho, toute sa famille, tous ses amis, toute une vallée ont une nouvelle fois proposé aux duathlètes du monde entier la dix huitième édition du duathlon international du Val d’Aran, rebaptisé cette année mémorial Claude Gaucher, en souvenir d’un ancien membre du comité, ami cher à l’équipe, disparu cette année. Sous son œil averti, vu du ciel, pou toi, Claude, cette nouvelle version.Cette année encore, Nico restera le plus fort, incontestablement. Il ne force guère l’allure, contrôle toute la course, gère admirablement son effort. Tout va bien pour lui, il est sur son nuage. Bien à course à pied, bien en vélo, re bien en course à pied, rien ne semble compliqué. Il signe sans coup férir son quatrième succès sur l’épreuve, simplement, modestement. Ce qui compte pour lui, c’est de pratiquer son sport et de se faire plaisir. Même le championnat du monde prévu à la rentrée à Edimburg ne semble guère le préoccuper. Nicolas mène sa vie sportive, sa vie de famille comme il l'entend et se garde bien des petits tracas orchestrés par les grandes instances, synonymes de prises de tête trop nocives à sa petite vie de champion tranquille. Chapeau Nico. Derrière lui, Richard se démène contre les deux frères Patxi et Luis Mari. Repartis ensemble au parc à vélo, l’Anglais aura raison des deux basques à nouveau sur la dernière course pédestre. La seconde place l’honore et le ravit. Pour la dernière marche du podium, Patxi devance son aîné. Les autres sont plus loin, beaucoup plus loin.
La suite dans le prochain numéro de Running Mag (sortie mi-août). Texte et photos : Brice De Singo.